La genèse de notre projet

Écrit par Emmanuel - - 1 commentaire
Je remonte doucement le fil pour me souvenir des débuts... Nous pensions à un tour, celui de l'Angleterre nous tentait bien mais en un an nous aurions écumé tous les pubs... Ce n'est pas sérieux...Alors nous sommes allés vers le sud.

La Méditerranée, la Grèce, la mer Adriatique, nous nous voyions déjà arrivant à Venise sous voiles...sans oublier le petit port de Gozo où nous avions plongé...

A cette époque nous cherchions déjà un voilier. Un Solway 36 avait retenu toute notre attention, superbe voilier parce qu'une habitabilité nous semblant luxueuse, c'est un voilier ketch (avions-nous envie d'avoir deux mâts?), biquille (plus utile au retour que pendant la transat), des années 79 (une revente difficile?). Nous ne l'avons pas essayé, il était hors d'eau, en Bretagne, un jour venté, je me souviens, première visite...

Nous avions décidé de vendre la maison afin de se libérer d'un emprunt, une partie de la somme attendrait notre retour, le reste servant à financer notre voilier et les travaux. Nous attendions donc que la maison se vende pour commencer une recherche sérieuse... Yug'enna, notre précédent bateau, était bientôt vendu, puis il partit en Bretagne, nous errions sur les pontons.

Un jour, lors d'une promenade sur la digue de Saint Vaast la Hougue (ce lieu est d'une importance notable pour nous, beaucoup d'évènements y ont pris source... ), j'ai entendu dire « Pourquoi ne l'achetez-vous pas maintenant? Qu'est-ce qui vous arrête? » . Nous pensions à toutes nos économies qui ne suffiraient peut-être pas à payer ce bateau, nous voulions les utiliser pour notre caisse de bord... Celle-ci attendrait...Maman avait vu juste.

Nous avons donc opté pour acheter le bateau en premier, tarissant ainsi nos économies tout en ménageant notre patience.

Lors de notre rencontre avec Éric, ce fût clair et sans appel, il nous fallait aller aux Caraïbes! Je l'écoutais attentivement, de fait, cette destination s'imposa à nous. Il nous parla de Grégal, nous sommes très vite allés à leur rencontre (http://www.le-gregal.com/) et je profite de ces quelques lignes pour les remercier: eux et tous ceux qui témoignent de leurs aventures sur le net. C'est riche d'informations diverses et variées.

Des copains du yacht-club nous ont concocté une petite liste de voiliers qui pourraient nous intéresser.

Feeling 10.40 ou 10.90 : clair mais la cabine arrière est sans intérêt une fois le Moody connu, table à carte à l'avant...

Dufour 4800; Gibsea 106; Melody ; Moody 346 ou Moody 34.. Moody 36 ou 37 : charme de la cabine arrière qui fait rêver; Sigma 36 ou 38 ; Gin fizz ; pas mal, grand (11,40), possibilité de faire un passage pour la cabine arrière ; Sun fizz, grand, classique, bien.

Finalement, ce sera un Moody 34. Nous avons essayé Germanor en mer et étions ravis des sensations connues. La barre à roue était une nouveauté et nous devions y travailler.

Le compromis de vente fut signé en avril 2010.

Il nous fallait alors chercher une assurance provisoire pour l'année en cours, celle du tour serait différente. Nous recevions plusieurs devis à un rythme irrégulier. Les assureurs ne sont pas tous très réactifs, notons une frayeur pour le mot "régate". S'ils savaient que nous faisons le tour de la bouée à virer en attendant que la route soit dégagée, ils n'hésiteraient pas!

Ils trouvent notre voilier bien vieux pour son âge... 26 ans nécessitent une expertise et pour beaucoup celle ci doit être faite par un expert agréé CESAM. Le bateau fut donc expertisé, les résultats de l'analyse d'huile furent bons.

Pour reprendre une expression couramment employée : "Que du Bonheur!"

Très vite "GERMANOR" est à nous, nous en avons les clés. Il nous attend à port Haliguen II...

Dans un premier temps, GERMANOR restera le nom de notre Moody. Nous le changerons en 3Gouttes lorsque nous pourrons faire la peinture qui s'impose.

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