Cette nuit, succession d'empannages pour se faufiler entre le DST et la Corogne. Les quarts de nuit passent rapidement. La situation géographique et le vent nous offrent une mer formée. Pas toujours confortable mais jolie. Au petit matin le cap est en vue. Un peu de spi tant qu'il reste un souffle de vent. La mer se pose de plus en plus.
Depuis que le jour s'est levé, nous avons croisé Mola-mola, dauphins , Océanites cul blanc, Pétrels et, en arrivant près des côtes, de nouveau des Fous de Bassan.
Ce soir, le bateau est amarré sur le ponton publique de Puerto de Fistera, sous le cap Finisterre.
La terre est visible sous le spi orange vif de 3Gouttes
Cap Finisterre sous le soleil espagnol
3Gouttes amarré au ponton publique du Puerto de Fistera
Apparition fantomatique d'un 3 mâts dans la brume du petit matin
La mer est calme depuis cette nuit, s'anime en quelques minutes des souffles des baleines au loin.
Par deux fois l'une d'elles s'approche suffisamment pour que l'on puisse admirer dos et aileron dorsal.
Nous sommes au milieu du Golfe de Gascogne et profitons de la météo clémente pour remettre en service notre régulateur d'allure, l'ancêtre des pilotes automatiques actuels.
Combinaison d'une simple pâle aérienne et de sa sœur jumelle immergée, de nombreuses poulies, des drosses pour relier le tout, et zou. Pas besoin d'énergie électrique ou autre. Le vent fait son œuvre pour peu que l'on soigne le réglage. Tout se joue dans l'angle entre la pâle dans le lit du vent et celle, à l'eau, dans l'axe du déplacement. Plus besoin de barrer le bateau.
Nous avons renoué avec la houle de l'Atlantique et ses tons bleu profond.
À peine la cardinale Ouest doublée, nous faisons cap au 205/210 en route directe vers le cap Finistère.
Pourvu que cela dure.
Nous sommes en stand-by "météo" à Camaret. L'idée est de choisir le meilleur moment pour notre traversée du Golfe de Gascogne. N'étant ni un fin stratège, ni un météorologue averti, cela relève un peu de la magie.
N'empêche que l'on n'a pas du tout envie de se tromper.